Fictions et réalités des futurs de l’intelligence artificielle (conférence du 3 octobre 2016)

L’accélération des nouvelles technologies semble avoir rapproché le futur. La science-fiction d’hier se réalise sous nos yeux et souvent, le progrès technologique anticipe l’horizon de nos imaginaires. Dans ses Amazing Stories, Hugo Gernsback voulait inspirer les scientifiques de son temps, les pousser à l’exploration. Martin Cooper, inventeur du téléphone portable, cherchait à reproduire le communicator du Capitaine Kirk dans Star Trek, au lieu de construire la radio portable pour laquelle Motorola l’avait engagé en 1973.

Qu’en est-il des fictions de notre ère hypertechnologique ? Comment notre imaginaire dessine-t-il de possibles futurs, utopies à construire, dystopies à fuir, au coeur d’une révolution technologique si intense qu’elle brouille nos capacités d’anticipation ?

Les plus grands technologues présentent l’intelligence artificielle comme l’ultime révolution technologique, anticipant une singularité proche où l’intelligence des machines et logiciels dépassera dans tous domaines notre intelligence humaine et collective. Quand des artistes imaginent déjà les premières séparations amoureuses entre l’homme et la machine, quels sont les véritables résultats d’une intelligence artificielle dont les premiers travaux académiques sont aujourd’hui centenaires ?

(source)

 

France Inter – La tête au carré

L’intelligence artificielle avec Yann Le Cun

Depuis quelques années, et c’est une nouveauté, l’intelligence des machines est directement liée à leurs capacités d’apprentissage. C’est en partie grâce aux découvertes sur le deep learning de Yann Le Cun . Ce scientifique français, expatrié à New York, a développé une technique d’apprentissage basée sur des réseaux de neurones artificiels, qui est aujourd’hui prisée par toutes les grandes entreprises comme Google, IBM, Microsoft, Amazon, Adobe et Facebook .

À laUne de la Science , des nouvelles conclusions sur la rédaction des premiers textes bibliques. Selon une étude publiée dans PNAS par des chercheurs de l’Université de Tel Aviv, les premiers textes formant l’Ancien Testament auraient été composés bien plus tôt qu’on ne pensait. L’équipe d’archéologues, d’historiens et de mathématiciens a analysé des inscriptions datant du 7e siècle avant notre ère, et sont arrivés à cette conclusion. Ces inscriptions prouvent que le taux d’alphabétisation était important sous le royaume de Juda (931-586 av. JC), ce qui aurait permis la composition et la diffusion des textes dès le 7e siècle avant l’ère chrétienne.

Pour comprendre les enjeux de cette découverte, Mathieu Vidard et Catherine de Coppet reçoivent Thomas Römer , spécialiste de la Bible et professeur au Collège de France à la Chaire Milieux Bibliques.

invité : Yann Le Cun (Expert en intelligence artificielle et vision artificielle)

(source)